Les Bibionides, très communs au printemps, se reconnaissent à leur teinte sombre et à leurs courtes antennes. Chez la Mouche de St Marc, Bibio marci, le dimorphisme sexuel entre
le mâle et la femelle est très important. Le mâle (ci-dessus) a de gros yeux noirs, poilus et très rapprochés, son abdomen est mince et allongé.
Les yeux de la femelle (ci-dessous) sont petits et écartés, son abdomen est épais. On peut voir que l'extrémité de son tibia antérieur porte un éperon pointu en forme de bec qui sert à creuser le terrier dans lequel une centaine d'œufs sera pondue.
Certaines années des essaims de Bibio marci apparaissent dans le verger vers la Saint Marc (fin avril). On les reconnaît
à leur curieuse position de vol, les pattes pendantes formant un angle
de 40° avec le corps.
Leur grand nombre sur les fleurs des arbres fruitiers permet d'activer la fécondation croisée des espèces.
Pendant quelques jours les accouplements de Bibio marci sont très nombreux. Le plus souvent la femelle repose sur une fleur tandis que le mâle, en opposition, reste suspendu dans les airs. Dérangés ils peuvent même s'envoler ainsi accouplés et se reposer plus loin.
Les larves vivent dans le sol à proximité des tas de compost où elles restent groupées jusqu'à la nymphose. Même si elles peuvent, exceptionnellement, faire des dégâts en rongeant les
racines des plantes, leur rôle est immense car elles participent activement à la dégradation de la litière.
Taille : 8- 10 mm. |
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© Catherine Baral |