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Les Hyménoptères : Dolichovespula media (Retzius 1783)
Guêpe des buissons

Hymenoptera Vespidae

Reine Guêpe des buissons, Dolichovespula media

C'est en photographiant des Ancolies au pied du vieux hangar que j'ai été distraite par un craquement caractéristique de mandibules. Début mai on ne voit encore ni Mantes religieuses ni Grandes Sauterelles vertes, je m'attendais donc à découvrir un Coléoptère en plein repas lorsque j'ai vu cette guêpe gratter les parois de bois, faire une petite boulette de fibres et l'emporter.

Même taille, mêmes marques rouges sur le thorax mais plus petite (± 20 mm), celle que j'ai tout d'abord pris pour une ouvrière Frelon était une Reine de Guêpe des buissons, Dolichovespula media. Elle collectait les fibres de bois destinée à la construction d'un nid.

La jeune Reine commence seule la construction du nid : la fibre prélevée est mastiquée, mélangée à la salive et transformée en une pâte collante avec laquelle la guêpe fixe à une branche une attache centrale. Autour de cet axe situé dans un buisson à 1 ou 2 m de hauteur, elle maçonne des cloisons de papier divisées en cellules ouvrant vers le bas. Puis, avant même que ces premières cellules soient bien abritées, elle pond un œuf dans chacune d'elles.

Cloison de papier d'un nid de guêpe   Détail du papier de bois

Ensuite commence la construction du globe de papier qui protègera ces cellules, les œufs et les larves. Plusieurs semaines de travail incessant pendant lesquelles la Reine doit à la fois pondre, assurer le ravitaillement des larves et continuer à construire les premières enveloppes du nid. À chaque bande colorée correspond un voyage de la guêpe, une boulette de pâte grattée avec patience sur les charpentes, les planches ou les poteaux de bois.
Mal nourries les premières ouvrières sont de petite taille mais dès que leur nombre s'accroit l'enveloppe du nid s'arrondit rapidement. Il atteint la taille d'un gros pamplemousse légèrement pointu vers le bas où se trouve, un peu déporté, le trou d'entrée.

Suivez la construction du nid

Le nid des Dolichovespula media est fragile, il tient moins longtemps que celui des autres espèces et la plupart sont déjà détruits en août  Fin juillet celui-ci a été abîmé par les rafales de vent puis squatté par des perce-oreilles. Seules trois guêpes, des mâles un peu endormis, circulaient entre les enveloppes de papier.

Intérieur du nid de Dolichovespula media

Ci-dessous un mâle Dolichovespula media, reconnaissable à ses longues antennes arquées.

Mâle Dolichovespula media

© Catherine Baral