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De la ponte à la métamorphose - Larve de Cassida murraea (L. 1767)
Casside coccinelle

Coleoptera - Chrysomelidae

Larve de Casside coccinelle, Cassida murraea

Ce n'est que lorsqu'elles se déplacent que l'œil est attiré par les larves de la Casside coccinelle, Cassida murraea, on se penche alors pour essayer de mieux voir le curieux appendice qu'elle rabattent sur leur dos. Lorsqu'elles sont immobiles, collées contre les tiges de leurs plantes hôtes, Pulicaria dysenterica ou Inula, elles passent inaperçues.

Larve de Cassida murraea, Casside coccinelle

En effet comme celles d'autres Chrysomèles la larve de Cassida murraea se camoufle sous ses déjections pour se protéger des prédateurs mais alors que le Criocère du Lis ou même la Casside verte n'en font qu'un amas informe, la Casside coccinelle les transforme en œuvre d'art.
Elle possède à l'extrémité de son abdomen une sorte de "queue" qui se recourbe au dessus du corps et se termine par une fourche. Les excréments glissent sur cette fourche caudale, l'anus tubulaire peut les pousser, et ils se collent les uns aux autres jusqu'à former un toit parasol qui abrite le corps mou de la larve.

Fourche caudale de Cassida murraea, la Casside coccinelle


Jeune larve de Cassida murraea
Les larves de la Casside coccinelle ont une tête noire, leur corps bordé d'appendices branchus et épineux est vert dans les premiers jours puis se macule de taches noires.
Avant de se métamorphoser, comme avant chaque mue, elles doivent se dépouiller de l'amas d'excrément qu'elles transportent. Elles le font en se frottant sur une feuille de leur plante hôte et on découvre autour d'elles plusieurs amas de déjections.


Larve de Casside coccinelle, Cassida murraea

Les larves comme les imagos se déplacent peu et restent sur leur plante hôte dont elles grignotent le limbe des feuilles.

© Catherine Baral