En fin d'après-midi la femelle Méloé, prête à pondre, parcourt le sol à la recherche du lieu où creuser son nid. Comme toutes celles que j'ai observées elle choisit de pondre à quelques dizaines de centimètres des nids d'abeilles maçonnes aux dépens desquelles vivent ses larves. |
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18 h 34 |
19 h 35 |
Une heure sépare ces deux images. Il en faudra en moyenne deux à la Méloé pour creuser un trou d'environ 45 mm de profondeur au fond duquel elle pondra plusieurs milliers d'œufs. Le travail est difficile : elle n'a pas de pattes fouisseuses et doit émietter la terre, régulièrement la remonter en s'aidant de ses pattes arrières puis replonger tête la première. |
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19 h 49 |
19 h 50 |
Chaque fois que je vois l'abdomen de la femelle ressortir du trou je le crois assez profond mais non, elle y replonge. Le travail de terrassement dure plus d'une heure et demi puis enfin l'insecte sort entièrement du trou, se retourne rapidement et s'y enfonce à reculons. À l'aide de sa première paire de pattes (ci-dessus à droite et ci-dessous à gauche) elle balaie la terre, la rassemble et la fait en partie retomber dans le trou à fur et à mesure de sa descente. |
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19 h 51 |
19 h 57 |
L'opération se termine toujours au moment où la nuit tombe. Tête baissée, antennes rabattues, La femelle Méloé va passer la nuit à pondre. Le lendemain matin je la trouve immobile à côté du trou soigneusement rebouché. Son abdomen a diminué de moitié. À 10 h 30 elle s'éloigne, il ne me reste plus qu'à marquer l'emplacement et attendre environ un mois avant de guetter les larves primaires pour les photographier. Voir d'autres Méloé ici et là. |
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© Catherine Baral |