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De la ponte à la métamorphose - Cocon d'Hyménoptères parasitoïdes

Hymenoptera - Braconidae Microgastrinae

Nymphes d'Hyménoptères parasitoïdes Microgastrinae

Ce cocon découvert au revers d'une feuille d'Achillée ne contient pas la ponte d'une Araignée, c'est un nid collectif constitué de nombreuses petites nymphes d'Hyménoptères parasitoïdes dont voici l'histoire.

Pour l'insecte, une minuscule Guêpe Braconidae Microgastrinae, tout commence par le repérage de la larve, le plus souvent une chenille, sur laquelle elle va pondre. Les espèces de Microgastrinae sont très nombreuses et souvent inféodées à une proie ; celles parasitoïdes d'insectes phytophages peuvent être attirées par les signaux acoustiques ou les phéromones  produits par leur hôte, les autres sont généralement attirées par les substances volatiles émises par les plantes sur lesquelles ils vivent.

Une fois la future proie localisée la Guêpe doit encore faire un choix : détecter si c'est un hôte d'assez bonne qualité pour assurer sa descendance, s'il n'a pas déjà été marqué par une autre femelle... ou le rejeter.
Si la proie est acceptée la Guêpe pond sur ou dans le tégument de la chenille ; ses larves se développent aux dépends de l'hôte sans attaquer ses organes vitaux puis, parvenues à maturité, amorcent leur pupaison.

Selon les espèces, ou chaque larve tisse son cocon de nymphose et on voit alors une chenille portant un bouquet de petits cocons individuels ou la chenille, dont le comportement a été modifié par le parasite, tisse avant de mourir un cocon qui protège ses larves.

Microgastrinae (Cotesia ou Apanteles sp)

Ici les pupes étaient groupées dans un cocon collectif, il ne restait aucune trace de l'insecte parasité. Il s'est écoulé  17 jours entre les deux photos et à l'émergence les adultes de ce MIcrogastrinae (Cotesia ou Apanteles sp) mesuraient 2,5 mm.

© Catherine Baral