Pontes et cocons d'Araignées : Paidiscura pallens (Blackwall, 1834)

Araneae - Theridiidae

Si je n'avais pas été intriguée par une curieuse petite boule blanche sous la feuille de pommier je n'aurais jamais remarqué la minuscule Araignée qui tentait de la protéger car Paidiscura pallens mesure moins de 2 mm. Mais voilà, mon malheureux bridge refusant obstinément de faire le point sur un sujet si petit j'ai détaché le bouquet de feuilles et l'ai retourné, il était 15 h 34. Se retrouver brutalement exposée à la lumière donc aux prédateur a contrarié l'Araignée, le temps d'essayer de prendre quelques photos de son étrange cocon elle avait déjà entrepris de le déplacer. J'ai donc coincé mon petit bouquet de feuilles contre une tige saine du Pommier bien décidée à attendre afin de voir ce qu'elle allait faire.
15 h 44	15 h 48	15 h 49
Le cocon de Paidiscura pallens a une curieuse forme — c'est grâce à cette forme particulière que j'ai trouvé le nom de la petite Théridion — hérissé de petits pics il ne peut pas rouler et il a fallu 10 minutes à l'Araignée, en montant tour à tour sur chacune de ses "épines" et le faisant basculer d'une face sur l'autre, pour franchir la nervure centrale de la feuille et l'amener au point 1. À 15 h 48 elle était arrivée au bord de la feuille. Là les choses se sont accélérées : deux allers-retours sur une feuille supérieure pour tisser quelques fils et voilà Paidiscura et son cocon qui jouent les funambules au-dessus du vide et atteignent la feuille 2.
15 h 50	15 h 50	15 h 51
Je m'attends à la voir fixer son cocon sur la face inférieure de cette feuille mais non, quelque chose ne convient pas. Voilà l'Araignée de retour sur une autre feuille de mon petit bouquet (3) d'où elle tisse un "ascenseur" pour hisser son précieux paquet au point 4. Cette fois l'emplacement me semble parfait mais... je ne suis pas Theridion ; le soir elle se sera définitivement installée an haut de la tige 5.
Ci-dessus Paidiscura pallens à peine visible et deux cocons de crème fouettée.
Pour finir découverte d'un cocon ouvert et les toutes jeunes Araignées qui ne font pas 1 mm, ce qui me fait plus encore regretter de ne pas avoir un appareil capable de faire de la vraie macrophotographie.
© Catherine Baral