La Renouée du japon a eu de nombreux noms, on l'a appelée Polygonum cuspidatum, puis Fallopia japonica enfin aujourd'hui l'appellation validée par l'INPN est Reynoutria japonica. Parmi ses noms vernaculaires on trouve Grande renouée, Renouée à grandes feuilles, Herbe à genoux, Canne à fleurs...
Cette abondance de noms traduit la popularité de la Renouée du japon autrefois et sa présence dans de nombreuses régions mais attention cette plante est classée parmi les pestes envahissantes à éradiquer. Eradiquer, c'est vite dit car Reynoutria japonica possède de grosses racines très profondes (jusqu'à 7 m) dont le moindre petit éclat permet à la souche de repartir.
Herbacée géante dont les grandes tiges creuses peuvent atteindre trois mètres en quelques semaines, la Renouée du Japon fait partie des 100 espèces mondiales invasives. Elle détourne les ressources nutritives au profit de la croissance de ses rhizomes, appauvrit le milieu (terrains frais, bords de cours d'eau) et est responsable de la diminution des invertébrés qui y vivent.
Même si la préservation de la biodiversité ne vous motive pas vraiment sachez qu'aucun herbicide employé ne peut être efficace contre la Renouée, s'attaquer à la partie aérienne de la plante (tiges et feuilles) n'empêche pas la survie de la partie vivace enterrée dans le sol.
Arracher, arracher encore les jeunes tiges est la seule solution. Trop petites, elles plient sans se briser, trop hautes les cannes sont trop dures mais lorsqu'elles font entre 50 et 100 cm (photo ci-dessus) c'est parfait. Elles cassent net au ras du long rhizome qui court sous la terre. Sachez encore que vous devrez surveiller ; la Renouée du japon est extrêmement vigoureuse et de nouvelles pousses réapparaissent rapidement. Ne les mettez pas au compost, les brûler est la meilleure solution.
Hauteur : 160 à 300 cm. Floraison en grandes panicules blanc crème en été à couper avant l'apparition des graines. |