Ces photos de Suillia ont été prises presque jour pour jour à 4 ans d'intervalle ; en effet chaque année — fin octobre ou début novembre, en même temps que les premiers Tricholomes — je vois réapparaître cette petite mouche. Peu réactive elle reste sur son champignon se contentant de tourner afin de ne jamais se trouver face à moi au cas où il faudrait tout de même s'envoler. Si je l'y oblige elle se pose à très faible distance et revient une minute plus tard.
Ce comportement, qui a été étudié par des chercheurs japonais, correspond à celui d'un mâle en période de pré-accouplement : il occupe un territoire et empêche les autres mâles de s'en approcher. "Son" champignon (Amanite, Bolet, Russule, Tricholome...) est le site de ponte des femelles dont les larves sont mycophages, grâce à lui il va faire des conquêtes !
Par son vol circulaire au-dessus du terrain une mouche du genre Suillia indique aux chercheurs de truffes l'emplacement du précieux champignon. Dommage que celles du jardin se contentent d'une espèce de champignons ordinaires !

Le bord antérieur des ailes des Suillia a la particularité d'être bordé d'épines. Elles sont bien visibles sur la photo de la page précédente.
Longueur : tête/abdomen 10 mm, tête/bout des ailes 13 mm. |
 |
 |
© Catherine Baral |