C'est un plaisir chaque
matin de pouvoir prendre son petit déjeuner tout en admirant les virevoltes des écureuils. Qu'ils traversent la pelouse par bonds saccadés ou descendent précipitamment du chêne en glissant tête la première le long du tronc, c'est à qui arrivera le premier à prendre place sur la mangeoire.
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Au début du printemps il y a de la rivalité dans l'air et
ce sont des poursuites effrénées jusqu'à ce que l'un
impose sa suprématie et que les autres s'enfuient ou se contentent
des graines tombées au sol. Souvent un glouton s'acharne avec détermination
à décrocher la boule de graisse destinée aux oiseaux,
le but étant de l'emporter jusqu'à la fourche d'une grosse
branche où il pourra s'installer pour se gaver tranquillement.
À d'autres périodes de l'année la cohabitation est
paisible et, pendant que l'un décortique les graines de tournesol,
les autres sautillent entre les plantes à la recherche de glands
ou vont boire au petit abreuvoir caché entre les vivaces. Parfois
un champignon les attire et c'est tout un spectacle que de les regarder
le tourner rapidement entre leurs "mains", commencer par grignoter
le bord du chapeau puis en ronger la surface qu'ils abandonnent épluchée.
J'ai parfois eu la chance d'assister à l'éducation
des petits écureuils : les parents viennent accompagnés
de l'un d'entre eux qui reste sur une branche au-dessus des mangeoires
et, tour à tour, lui apportent des graines de tournesol. Quelques
jours plus tard ce petit s'enhardit et descend avec eux jusqu'à
la mangeoire ; l'autonomie n'est pas loin.
Au mois de mai les jeunes d'une même portée viennent ensemble.
Ils sont souvent trois à faire de périlleuses acrobaties,
le plus frêle étant le plus intrépide. Il doit sans
doute le payer de sa vie car généralement très rapidement
je ne vois plus que les deux plus forts.