Contrairement aux idées reçues le Frelon, Vespa crabo, mal aimé en raison de sa grande taille et de son bourdonnement qui effraient, n'est pas agressif envers les humains, beaucoup moins en tous cas que les guêpes communes. Ce n'est qu'aux abords de son nid qu'il peut l'être et, s'il est déconseillé de s'approcher de celui-ci, on peut en revanche photographier un Frelon de très près, s'il est dérangé il s'envolera tout simplement pour se poser un peu plus loin. Ci-dessus : photographiée début mai, une Reine Frelon et ci-dessous en octobre, un mâle. Remarquez ses grandes antennes courbes.
Plus il y a de naissances, plus l'enveloppe de papier grossit rapidement mais malgré sa taille il n'abrite au maximum que de 800 à 1000 individus, très peu par rapport aux 40.000 que peut en contenir un nid d'abeilles. Après l'émergence des premières ouvrières la reine Vespa crabo reste dans le nid, nourrie par les membres de la colonie qui lui rapportent des proies, elle se contente de pondre un œuf dans les nouvelles cellules construites par ses descendantes ou celles libérées par les naissances. En fin d'été naissent des mâles (issus d'œufs non fécondés), je les vois sucer la sève du Bouleau et des Frênes, manger les fruits tombés ou patrouiller au-dessus des Asters et se jeter sur les mouches et les abeilles qui butinent. Ils vont s'accoupler avec les jeunes reines (issues d'œufs fécondés) et mourir peu après, tout comme les ouvrières et la vieille reine qui ne passeront pas l'hiver. Voir aussi le diaporama sur la construction d'un nid au jour le jour et le petit récit "Du rififi dans le Tilleul". |
© Catherine Baral |