Si le Petit Mars changeant, Apatura ilia, n'est pas classé comme rare, il l'est localement puisqu'en 18 ans je ne l'ai vu que deux fois. Pourtant cet éclair bleu qui virevolte ne passe pas inaperçu mais posé il n'est que brun et même en photo il n'est pas simple de saisir les reflets bleu violacé qui illuminent le dessus des ailes du mâle.
Ce grand papillon fréquente les lisières humides des étangs, lacs et cours d'eau où on peut l'observer se désaltérant dans les flaques boueuses. Seules les ailes du mâles présentent ces irisations qui évoquent celles d'espèces tropicales, celles des femelles sont brun noir. Elles pondent sur les feuilles de Peupliers, Saules et Trembles, plantes-hôtes des chenilles.
Période de vol : juin/juillet puis septembre/octobre en deux générations.
LA : 31-38 mm.
Quand on jardine en plein soleil on finit par avoir chaud et c'est sans doute ce qui m'a donné l'opportunité de photographier le Petit Mars changeant posé sur mon poignet, y aspirant l'humidité. Cela dit photographier d'une seule main, qui plus est de la gauche c'est à dire avec l'appareil à l'envers pour avoir accès au déclencheur, semble une gageure. Il faut faire confiance à l'autofocus ou avoir de la chance.
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© Catherine Baral |