Les Orthoptères : Gryllus campestris (Linné 1758) - Grillon champêtre

Dès le début du printemps la pelouse est ponctuée de trous, ceux des terriers des jeunes Grillons bien reconnaissables à leur "piste" d'entrée dégagée. La photo de la page précédente, prise début mars, montre un Grillon champêtre au dernier stade juvénile : corps brun noir et grosse tête ronde, on ne peut le confondre.
En avril, à peine les jeunes mâles Gryllus campestris commencent-ils à chanter que des bandes de choucas viennent méthodiquement parcourir le terrain et en dévorer une partie. Par chance ils sont si nombreux qu'il en reste assez pour que leur stridulation continue à représenter l'arrivée de l'été.

Même lorsqu'on ne voit pas leur organe reproducteur on peut distinguer les Grillons champêtres mâles des femelles à leurs tegmina. Chez les deux sexes ils sont sombres à base jaune mais ceux des mâles (ci-dessus) sont fortement nervurés. Pour séduire leur partenaire ils stridulent en les soulevant et en les frottant l'un contre l'autre, la nervure stridulatoire ou archet, zigzague entre deux zones appelées la harpe et le miroir qui amplifient le son.
Comme les femelles Grillons ne chantent pas, leurs élytres ne présentent pas de nervation spécifique en relief.

Un ovipositeur en forme de flèche effilée permet à la femelle fécondée d'enfoncer ses œufs dans le sol. Dès juillet émergent les larves, adultes miniatures qui se nourrissent de plantes et de petits insectes.
Gryllus campestris aime les lieux chauds et secs, fin septembre les juvéniles cherchent déjà à se mettre à l'abri dans les appentis ou à entrer dans la maison pour passer l'hiver.

Taille : 18-26 mm.
Voir l'exuvie, dépouille larvaire abandonnée lors de la mue.