Leur vie quotidienne : Les chasses de l'Araignée crabe, Misumena vatia

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Les Araignées crabe ne tissent pas de toile pour capturer leurs proies, en revanche ce sont les championnes de la chasse à l'affût. La femelle Misumena vatia adapte sa teinte au coloris du groupe de fleurs qu'elle fréquente et se tient totalement immobile sur l'une d'elles. Les insectes qui passent à côté ou derrière elle n'ont rien à craindre, ils auraient le temps de s'envoler avant qu'elle se retourne. De face c'est autre chose : si l'un s'approche elle le laisse venir sans bouger et, au dernier moment, le saisit brusquement entre ses pattes antérieures épineuses. Dans le même temps ses chélicères lui injectent un poison foudroyant.

Contrairement à ceux des insectes les yeux des Araignées sont toujours simples, en revanche celles-ci en ont généralement huit disposés sur deux lignes. Malgré cela leur vue, hormis celle des Araignées sauteuses, est assez faible et la plupart des informations concernant leur environnement leur est fournie par d'autres récepteurs, principalement de très nombreux poils sensitifs.
En gros plan ci-dessus les chélicères de la Thomise : un large article terminé par un crochet courbe qui se replie comme une pince. Ce crochet effilé est traversé par un canal  relié à la glande à venin et sert à l'inoculer. Une fois les tissus internes de sa victime dissous par le venin et les enzymes qu'elle lui a injectés, Misumena vatia les aspire ne laissant que l'exosquelette.

Sa rapidité d'action permet à l'Araignée crabe de capturer des insectes beaucoup plus gros qu'elle. Ici les pédipalpes ou pattes-mâchoires associées aux fortes chélicères permettent à la Thomise de maintenir l'Abeille qu'elle vient d'attraper puis de l'emporter à l'abri. Les petites mouches sont déjà nombreuses à s'intéresser à la dépouille.

Voir aussi Misumena vatia et son cocon et les petits mâles Misumena vatia