Mon amour pour les
insectes, oiseaux et animaux de tous poils a ses limites et je pratique
la règle du "chacun chez soi" : à eux le jardin,
à moi la maison. Malheureusement cette règle n'est pas
toujours respectée car une des cheminées leur plaît
particulièrement.
Pendant plusieurs années, au tout début du printemps, des choucas ont essayé d'y faire leur nid et l'ont inlassablement remplie de branches, branchettes, touffes de poils de vache et autres matériaux que je ramassais par paniers entiers deux étages plus bas. Pour les décourager une sorte de chapeau a été posée. Quelle aubaine pour la superbe Dame Blanche (Typo alba, Effraie des clochers) qui a trouvé là une demeure à sa taille. Nous avons passé un hiver ensemble ce qui m'a permis de tout apprendre sur son régime en examinant les pelotes de rejection qu'elle me laissait chaque jour. À part cela c'était une locataire très discrète et lorsque, au printemps, elle est partie chercher un compagnon, je l'ai d'autant plus regrettée que les abeilles ont vite investi les lieux. En effet chaque année, début mai un essaim choisit de s'installer dans cette cheminée. En 2004, par chance, il faisait plus de 33° C le jour de leur arrivée et après être restées agglutinées en grappe autour de la reine, les abeilles ont dû s'étaler, formant des plaques sur les ardoises brûlantes. Finalement, elles ont préféré déménager dans la ruche appât que le sympathique apiculteur du village avait préventivement déposée sur une des ouvertures de l'appentis et grâce à laquelle il a pu récupérer l'essaim.
Une fois la reine
installée à l'intérieur il fallait que les ouvrières
puissent rapidement aller et venir. L'ouverture était bien trop
petite pour être pratique, en revanche tout en bas du conduit
elles apercevaient de la lumière, elles sont donc ressorties...
dans le salon ! Cette fois ni fumée, ni ruches appâts,
ni même faire le noir pendant 3 semaines n'ont réussi à
leur faire emprunter un autre passage. Seule l'intervention d'un couvreur
en combinaison protectrice et, malheureusement, l'utilisation d'un poison
en est venu à bout. |
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