Les petits récits

Déjà le mois de juin. Depuis le 15 avril je surveille le Genêt et rien ne se passe. Cette année ni pucerons, ni fourmis, juste quelques cocons blancs et une cochenille. Cependant, comme je sais que Gargara pond dans le tissu des jeunes tiges, je continue de les inspecter, de les photographier... Sur l'écran je vois bien les traces d'une ponte, quelques boursouflures mais elles ne semblent pas gonfler. Rien, le grand calme.


Dix juin : ce sont les fourmis qui me préviennent !

Ce matin, tout à coup, c'est l'effervescence. Des fourmis arpentent rapidement toutes les tiges, montent, descendent, reviennent sur leurs pas. Les éclosions que j'attends depuis si longtemps doivent être commencées.
J'examine attentivement le Genêt sans y découvrir quoi que ce soit de particulier ; pourtant les fourmis s'arrêtent parfois, agitent leurs antennes dans tous les sens. Me fiant à leur instinct, je photographie au hasard les endroits qu'elles inspectent.


En écartant doucement deux tiges je découvre enfin, à l'aisselle d'un jeune rameau, la première larve de Petit-Diable. Elle est exactement du même vert  que le Genêt et si petite que les cannelures des tiges angulaires lui servent de berceau.

Les naissances se poursuivront durant une semaine sans que je réussisse à voir une de ces larves percer la cuticule des tiges, il faut dire qu'elles ne mesurent qu'un millimètre !