De la friche au jardin - 4 : premières plantations.

Dans mon esprit le premier jardin, face à la maison, est un large rectangle de pelouse (20x12m), encadré d'arbustes, de rosiers et de fleurs. Il prend appui sur le chêne et le côté du hangar. Son axe, l'ouverture qui donnera sur l'autre partie du jardin, est décalé par rapport à celui de la maison. Il correspond à l'axe de la porte-fenêtre du salon. Rappelez-vous, là où il y a un magnifique poteau électrique !

Par chance mes tracés n'ont pas été inutiles. J'ai pu vérifier que ce poteau se trouvait juste au "bon" emplacement, dans l'alignement des pergolas prévues. Quelques dizaines de centimètres plus loin, il se serait trouvé au milieu de l'allée et mon projet tombait à l'eau !
Je commence donc à planter : Choisya, Cornus et Hydrangeas serrata sous l'ombre légère du chêne. En face, perpendiculairement à la maison, Euonymus alatus, Pittosporum tenuifolium, Spirées thunbergii et Van-Houtte, Viburnum... Que des espèces communes, sans soucis, poussant relativement rapidement.

Le travail est lent car je retire au fur et à mesure les plaques de pelouse avec un transplantoir et avance mètre par mètre. L'enthousiasme revient avec le premier colis de rosiers. Parmi les roses anciennes : Complicata, Highdownensis, Rosa glauca (Syn. rubrifolia), R. Mutabilis et aussi 'Golden Wings>', 'Nevada', 'Phyllis Bide', 'Joseph's Coat', 'Émeraude d'or', 'Rush' (le plus grand, le plus rapide, le plus fleuri). Il faudra que je trouve un support pour 'Seagull' car lui, qui envahissait ma grande terrasse parisienne, va me manquer.

Les arbustes sont petits, les rosiers - une fois la taille de plantation effectuée - n'en parlons pas ! Il va falloir de la patience et ce n'est pas les deux ou trois arbres (Robinia pseudo-acacia 'Frisia', Eleagnus angustifolia) que j'ai plantés à l'arrière avec quelques boutures de Salix tortuosa, qui changent le paysage. Afin de continuer à visualiser mes tracés j'ai semé, face à la maison, plus de 20 m de cosmos blancs. Tout l'été ils vont fermer l'espace et m'isoler de ce que j'appellerai, pendant deux ou trois ans, le "terrain de foot".

Parmi les travaux de l'automne 1999 : la construction d'un escalier de 5 marches sur la butte du vieux hangar, la plantation de bulbes et de plantes de rocaille destinées à en retenir la terre. Je passe toutes mes journées au jardin, la liste des rosiers, arbustes et vivaces s'allonge. Plusieurs massifs naissent çà et là, toujours près de la maison dans l'espoir d'avoir quelques fleurs sous les yeux dès le printemps. Rien encore au verger si ce n'est une ligne de groseilliers et cassissiers afin de le séparer du jardin et une de framboisiers en limite de clôture.